Toutes les monnaies principales sont en baisse face au dollar américain depuis le début de l'année, à l'exception de trois (le rouble russe, le real brésilien et le peso mexicain). L'euro s'est déprécié de 15 % depuis janvier.
Les promoteurs de l'annulation des obligations publiques détenues par l'Eurosystème, ou la conversion en dette perpétuelle, prétendent que ce serait légal en raison de l'absence d'interdiction explicite de telles mesures sur les traités ou d'autres législations européennes...
Certes, nous n'anticipons toujours pas d'implosion de la zone Euro mais nous prenons au sérieux le risque politique italien et considérons que la volatilité sur les actifs périphériques de la zone Euro va devenir structurelle. L'échéance électorale de mai 2019 avec les élections européennes sera cruciale et il faut s'y préparer dès ce début d'année.
Peu de médias ont abordé récemment le sujet de la stabilité de la zone euro. Est-ce le signe que nous sommes dans une période de calme avant la tempête, ou bien cela signifie-t-il que la zone dotée de la monnaie unique a gagné en stabilité ?
La réunion de Jackson Hole a paralysé les échanges durant l'essentiel de la semaine passée. Les sujets abordés par Draghi et Yellen (mondialisation, régulation financière) n'étaient pas de nature à engendrer une réaction des marchés financiers. Le 10 ans américain continue de s'échanger sous 2,20% en raison du risque persistant de shutdown du gouvernement aux États-Unis...