En cette fin d’année, la crise des subprimes continue de faire des victimes à Wall-Street. Chez Morgan Stanley, c’est la co-présidente, Zoe Cruz, qui a été limogée.
En finance comme ailleurs, les héros d’hier ne sont pas forcément ceux d’aujourd’hui. Célébrée hier comme la femme la plus puissante de Wall-Street, Zoe Cruz a été littéralement sacrifiée par son patron, John Mack qui la désignait pourtant il y a deux ans comme son successeur à la tête de Morgan Stanley.
John Mack a expliqué la mise à l’écart de Zoe Cruz par le fait que les pertes liées à la crise des subprimes chez Morgan Stanley (3, 7 milliards de dollars courant novembre) provenaient de la branche trading et de ce fait, la responsabilité ne se situait pas au niveau du «CEO», mais au niveau de Zoe Cruz! Ni plus, ni moins!
Agée de 52 ans, Zoe Cruz avait passé 25 ans chez Morgan Stanley, et était très appréciée par ses collaborateurs au sein de la banque.
Robert Scully, également vice-président a lui aussi été limogé. Cruz et Scully sont remplacés par Walid Chammah et James Gorman. Walid Chammah 53 ans, était responsable des activités internationales de Morgan Stanley. Gorman, 49 ans, ancien consultant de Mc Kinsey avait réorganisé la branche Brokerage en février 2006.
Où s’arrêtera cette crise des subprimes? Combien de milliards de dollars devront encore être provisionnés par les banques? En tout cas, la valse des dirigeants continue de plus belle...
Le PDG de E-Trade Financial a quitté son poste tandis que les spéculations entourent le PDG de Bear Stearns, James Cayne, 73 ans, qui pourrait être poussé à la retraite. Le fait qu’il soit l’un des plus grands actionnaires de la société a sans doute empêché ou retardé son éviction.