La correction des actifs risqués en février/mars s’était traduite par un vif rebond du VIX (une mesure de la volatilité implicite du S&P500) au-dessus de 30; mais depuis lors, les dernières corrections du marché n’ont donné lieu qu’à une seule brève incursion du VIX au-dessus de 19, à la suite du rapport sur l’emploi américain qui avait été décevant, l’indice étant depuis revenu en dessous de 18.
D’autres mesures sont également plus soutenues, en particulier celle présentée par le graphique de la semaine, à savoir la probabilité de défaut à cinq ans de la dette émergente, estimée à partir des CDS (moyenne arithmétique des constituants de l’indice EMBI Global Diversified).
Cette mesure de risque revient sur les points bas de 2007 et laisse penser qu’il n’y a pas d’inquiétude généralisée quant aux perspectives macro-économiques.
Les indicateurs avancés, tels que la courbe des taux des marchés développés, les marchés actions eux-mêmes ou les indicateurs de l’OCDE ne suggèrent pas non plus que la fin du cycle est proche.
Les enjeux de la construction de portefeuille
Nous observons une hausse de la volatilité des corrélations depuis une dizaine de jours, ce qui limite la diversification recherchée d’un portefeuille augmentant ainsi le profil de risque anticipé. Bien qu’il s’agisse d’une observation de court terme, elle nous conforte dans notre vision de moyen-long terme selon laquelle les corrélations entre classes d’actifs auront tendance à augmenter, suggérant que tout portefeuille est susceptible d’être plus risqué au cours des 5 prochaines années qu’il ne l’a été durant les 20 dernières.
Cette évolution milite pour davantage de diversification au niveau des décisions d’investissement et de flexibilité dans l’allocation d’actifs et la construction de portefeuille.