Les principales craintes sont liées au durcissement des politiques monétaires nécessaire pour juguler l’accélération de l’inflation, après plusieurs années de politiques particulièrement accommodantes. La BCE a notamment pris la décision début juin de relever ses taux directeurs de 25 points de base en juillet, avant une seconde hausse en septembre, et d’arrêter son programme d’achats de titres. Le renchérissement du cout du crédit et l’altération des conditions de financement devraient mettre un frein à la croissance.
En outre, si de manière théorique une anticipation de hausse des prix pousse les acteurs économiques à davantage consommer et réduire leur niveau d’épargne, l’érosion du pouvoir d’achat causée par la baisse des salaires réels devrait conduire à davantage de précaution.
Les résultats semestriels des entreprises, attendus dans les prochaines semaines, et surtout les perspectives communiquées, seront souvent source de déception pour les investisseurs tant sur la capacité des entreprises à maintenir leurs marges dans un contexte de hausse des couts que de perception de ralentissement de la demande.
Dans cette optique, nous avons réduit l’exposition du fonds S.YTIC aux valeurs dont l’activité est fortement corrélée aux cycles économiques, et en particulier au secteur de la construction (diminution de nos positions en Saint-Gobain et Eiffage). A l’inverse, nous avons renforcé notre exposition aux activités défensives, avec notamment une augmentation de la pondération en Edenred, dont les cartes restaurants et carburants sont un moyen d’augmenter le pouvoir d’achats des salariés (4.8% de votre fonds), et de la position en Sanoma, une société de presse finlandaise dont la moitié du chiffre d’affaires est liée à l’édition de contenus pour le milieu scolaire (3.2% du fonds). Enfin, nous conservons une exposition importante aux énergéticiens (9.2%) au travers de 3 titres: EDP, Enel et Voltalia.