Quelques mots au sujet du rapport sur l’inflation:
L’inflation headline était attendu en progression de 3.1% à 3.2% et l’inflation core en baisse de 4% à 3.8% mais certains économistes vont être déçus. L’inflation reprend quelques points de base principalement du fait des fluctuations du prix de l’énergie, sa composante headline s’établissant à 3.4% vs. 3.2% attendus. Rien de réellement alarmant aux Etats-Unis, mais de quoi temporiser la prochaine décision de la Fed: le prochain pas de la Réserve fédérale sera bel-et-bien une baisse de taux, mais peut-être plus tard que prévu.
La composante «service» qui ne présente pas un repli aussi fort que prévu, et ce en dépit du lien avec la corrélation historique qu’entretient cette composante avec différentes métriques liées au marché de l’immobilier. La si redoutée inflation des services ne se replie que très lentement, conduisant sans doute à temporiser la première baisse de taux de la Fed.
L’enjeu de ce rapport sur l’inflation américaine est bien évidemment la validation concrète d’un repli de l’inflation vers des niveau cohérents avec des taux courts plus proches de 4% que de 6%, et c’est une validation en demi-teinte qu’on observe aujourd’hui.
Ne perdons cependant pas de vue que 4% reste un niveau de taux courts élevés, qui aurait pu paraitre problématique il y a encore 2 ans, risquant de plonger l’économie américaine dans une récession. Ces 4% sont perçus aujourd’hui comme étant cohérents avec un atterrissage en douceur: pour que celui-ci se produise, il nous faudra voir des rapports montrant un déclin plus prononcé que celui-ci pour permettre à la Fed de nous éviter un atterrissage «sans douceur».
Aujourd’hui la croissance aux Etats-Unis continue d’émettre des signaux positifs, qu’il s’agisse de l’emploi ou de la consommation. Si la politique monétaire cesse durablement d’être un frein à cette économie, les résultats des entreprises devraient reprendre leur progression, donnant de l’air aux valorisations, tant du côté action que du côté obligations d’entreprise. Pour ça, l’inflation des services doit continuer son repli – il nous faut moins d’inflation pour entrevoir davantage de croissance.