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Taux fixe : Les actifs risqués toujours privilégiés

L’attrait des emprunts à haut rendement tels que les obligations d’entreprise de type speculative-grade et la dette souveraine émergente demeure après l’accélération des mesures de détente monétaire aux Etats-Unis et au Japon...

La dette émergente semble particulièrement intéressante, le différentiel des taux directeurs entre les économies développées et les économies en développement s’étant creusé sur l’année pour atteindre quelque 500 points de base. Cet écart devrait offrir un solide soutien aux monnaies émergentes, une des raisons pour lesquelles nous privilégions les obligations émergentes en monnaies locales par rapport à celles libellées en dollars.

Les obligations d’entreprise à haut rendement jouissent elles aussi de valorisations intéressantes et restent surpondérées. Les spreads continuent d’offrir aux investisseurs une rémunération satisfaisante pour le risque de défaut encouru. Les taux de défaut sur les marchés européens sont inférieurs à la moyenne et ne devraient pas augmenter sensiblement à moyen terme, bon nombre d’entreprises étant parvenues à prolonger la duration de leurs emprunts et à conserver d’abondantes liquidités à leur bilan.

Les ratios d’endettement des sociétés ont globalement commencé à s’accroître en raison d’un volume élevé de nouvelles émissions. Toutefois, cette augmentation intervient à partir d’un niveau très bas et n’est pas inquiétante à ce stade.
Le contexte technique est également favorable, la demande des investisseurs privés en quête de rendement pour les titres de ce type étant vraisemblablement appelée à rester élevée.

S’agissant des monnaies, nous continuons de sous-pondérer l’euro et le yen japonais. La résilience de l’euro – lequel s’échange toujours à des niveaux élevés par rapport aux monnaies de nombreuses économies développées – constitue l’un des aspects les plus énigmatiques de la crise de la zone euro.

La fermeté de la devise européenne tient notamment au fait que la BCE est perçue comme moins tolérante à l’égard de l’inflation et moins encline à s’engager dans des rachats d’obligations que d’autres banques centrales. Selon cette logique, les taux d’intérêt de la zone euro devraient rester plus élevés que les taux américains, offrant aux rendements de la monnaie unique un solide soutien. Sachant toutefois que la BCE s’est engagée à racheter des emprunts d’Etat, et compte tenu de nos anticipations de baisse des taux au début de 2013, ce soutien devrait s’amenuiser, d’où des pressions à la baisse sur la monnaie.

Nous sous-pondérons également le yen. Notre positionnement baissier à l’égard de la monnaie a déjà porté ses fruits au cours des dernières semaines et nous sommes enclins à maintenir la position. Le nouveau gouvernement LDP est susceptible de mettre la pression sur la BoJ pour qu’elle assouplisse encore sa politique monétaire.

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