Deux mois ont passés depuis les dernières élections législatives... et le peuple italien attend toujours de voir une majorité se dégager. Devant cette impasse, le président italien Sergio Mattarella a annoncé une nouvelle série de consultations le 7 mai. Si la perspective de nouvelles élections au mois de juin, réclamée à cor et à cri par le leader du Mouvement 5 étoiles, est pour le moment exclue, il n’en reste pas moins vrai qu’un troisième échec quant à la formation d’un gouvernement de coalition ferait désordre.
Alliance entre parti traditionnel et parti populiste?
L’alliance entre parti traditionnel et un autre antisystème parait antinomique Il s’agit pourtant d’un scénario loin d’être exclu par nombre d’observateurs. Selon les sondages, la tenue de nouvelles élections ne résoudrait rien tant il apparait certain que celles-ci amèneraient au même blocage. De plus, l’échéance prochaine de la mise en place du budget 2019 rend quasi indispensable la mise en place d’un gouvernement provisoire. Alors que des réformes doivent être mises en place pour contenir l’endettement et libérer le potentiel de croissance du pays, les marchés ne pourront pas ignorer indéfiniment le mélodrame politique italien.
Quiconque se souvient de l’impact anxiogène des cas chypriote ou grec dans l’esprit des investisseurs comprendra que les marchés ont intérêt à ce que la situation actuelle ne perdure pas trop longtemps...