IMG
Poutine et Powell : plus haut, plus loin, plus fort

La FED remonte ses taux de 0,75%. Mais, surprise surprise, les prévisions du taux directeur pour la fin de l’année 2023 ont fortement augmenté. Les gouverneurs comprennent que l’inflation sera coriace. Douze d’entre eux, sur dix-neuf, estiment que ce taux sera supérieur à 4,50%!

L’emploi est solide et les loyers vont continuer de monter. La forte épargne accumulée par les ménages pendant la crise leur permettra de supporter les hausses de prix.

De son côté, Poutine force le ton - mobilisation de 300 000 réservistes et aggravation de la rhétorique nucléaire - et plonge le monde dans la confusion. La mobilisation pourrait être refusée par le peuple russe et précipiter sa chute. Quelques manifestations se déroulent actuellement mais leur généralisation est loin d’être acquise. Et si l’utilisation d’armes nucléaires reste très improbable, leur conséquence est telle que l’on ne peut rester indifférent.

La journée est donc plutôt venteuse et peut justifier une baisse des actions. Mais attention toutefois. Les marchés ont déjà beaucoup consolidé au cours des derniers jours. Les déclarations de Poutine sont aussi le reflet de sa faiblesse. D’ailleurs, mobiliser et armer autant de soldats est probablement au-dessus de ses moyens. Enfin, la FED n’a pas augmenté de 1% comme le craignaient une partie des investisseurs. Et le rythme des hausses va ralentir. Pas de point d’inflexion, mais la sévérité du discours semble proche de son climax. A moins de dérapage incontrôlé des prix, la FED devrait désormais nous donner moins de raisons de vendre.

Donc, restons prudents dans une optique de 3 à 6 mois, mais n’en ajoutons pas aujourd’hui.

Frédéric Rollin Septembre 2022
Tags


Partager


Commentaire

Dans la même rubrique