Les taux au plancher. Ils n’ont jamais été aussi bas. Sur 10 ans, ils franchissent les 2% quasiment partout en France.
Sur cette durée, CAFPI obtient même 1,72% pour ses meilleurs dossiers, contre 2,10% sur 15 ans, 2,45% sur 20 ans et 2,70% sur 25 ans.
Même les taux les plus hauts présentés par le Courtier n°1 restent attractifs puisqu’ils sont inférieurs de 14 points de base (-0,14%)
en moyenne par rapport aux taux nationaux moyens du marché.
Les banques prêteuses. Elles se financent à bon compte, auprès de la Banque Centrale Européenne (BCE), dont le taux directeur reste toujours aussi bas à 0,15%, ou sur les marchés financiers, avec un Euribor à un an au taux record de 0,46% et une OAT 10 ans qui a encore baissé pendant l’été pour descendre à 1,20% au 1er septembre 2014. Cette situation, favorable à une poursuite des taux de crédit très bas, devrait perdurer aussi longtemps que l’économie sera en berne.
La BCE reste, en effet, interventionniste et se dit prête à «ajuster ses mesures» pour soutenir les systèmes financiers
des pays de la zone euro et lutter contre la déflation menaçante. Seul un retour de la croissance pourrait provoquer
un changement de politique monétaire de la Banque Centrale, entrainant alors une remontée des taux des prêts immobiliers.
Ce n’est pour le moment pas le cas et l’horizon paraît dégagé pour les prochains mois.
Dans ce contexte, les banques se montrent plus prêteuses. Elles doivent, en effet, concilier les contraintes prudentielles dictées par Bâle III avec le nécessaire maintien de leur activité. Elles sont donc en recherche d’emprunteurs qu’elles recommencent à financer plus largement, voire à 100%. Il faut dire que, grâce au coût très faible de l’argent, elles ont reconstitué en partie leurs marges et peuvent à nouveau pratiquer une politique attractive de reconquête de clientèle.
Les emprunteurs frileux. Malgré la manne du crédit, les emprunteurs ont tendance à rester sur la défensive. C’est particulièrement vrai chez les primo-accédants, principalement les jeunes ménages qui aimeraient bien acheter leur logement mais hésitent à s’endetter sur le long terme par manque de confiance dans leur avenir.
Ces primo-accédants constituent, en temps normal, une clientèle importante pour le neuf (collectif et maison individuelle), qui leur donne droit au prêt à taux zéro. Leur moindre présence sur ce marché, combinée à la fuite des acquéreurs en investissements locatifs, encore accentuée depuis un an, explique le marasme actuel de l’immobilier neuf.
L’heure du réveil pour l’immobilier? Le plan de relance annoncé fin août vise clairement la construction résidentielle,
avec un dispositif Pinel plus souple que le Duflot pour faire repartir l’investissement locatif et de nouveaux aménagements du prêt à taux zéro pour resolvabiliser les primo-accédants les plus fragiles. Le neuf devrait se réveiller prochainement. L’ancien attend encore ses mesures de soutien.
L’accès au PTZ lui ferait le plus grand bien.