Le nouvel environnement des marchés, caractérisé par des corrélations plus prononcées entre les différentes classes d’actifs, et la volonté de poursuivre la diversification des portefeuilles en direction des actifs réels inciteront les investisseurs institutionnels à abandonner les modèles de risques fondés sur des performances historiques. Par ailleurs, un large consensus sur la nécessité de séparer la surveillance et la gestion des risques des fonctions d’investissement induisent de nouveaux changements organisationnels chez les investisseurs institutionnels.
Le cabinet indépendant de conseil en services financiers bfinance présente aujourd’hui les résultats de sa dernière enquête consacrée à la gestion des risques, à laquelle ont participé 45 investisseurs institutionnels internationaux représentant un encours global d’actifs sous gestion de 482 milliards de dollars.
Les principales conclusions de l’étude sont les suivantes:
- L’attention portée à la gestion des risques a substantiellement progressé depuis le début de la crise financière et continue encore de grandir. Plus de deux tiers (69%) des investisseurs estiment aujourd’hui que la gestion des risques est «très importante» dans la sélection de gérants institutionnels et est «essentielle» à la conception et la mise en œuvre de la stratégie d’investissement au niveau du portefeuille
- Les stratégies de gestion des risques seront guidées en 2013 par la volonté de diversifier l’allocation de portefeuille. Un accent particulier sera également mis sur la couverture des risques situés en queue de distribution et les pertes maximales
- Les principaux risques identifiés pour les douze prochains mois par les investisseurs sont l’effondrement du prix des actifs, la volatilité et le risque de contagion
- L’intérêt croissant pour les actifs réels et les stratégies de performance absolue constituent un défi supplémentaire pour les départements des risques des fonds de pension
- 65% des investisseurs institutionnels ont recours à des systèmes peu sophistiqués pour suivre les risques. Ils s’exposent ainsi à une sous-estimation potentielle des risques au niveau du portefeuille
- Les ressources que les investisseurs institutionnels allouent à la gestion des risques ne sont pas à la hauteur des besoins croissants qui s’expriment. En retenant un chiffre de $250k pour un système de gestion des risques sophistiqué, 72% des institutionnels n’ont pas suffisamment investi dans la gestion des risques