<p>Franchement , ce raisonnement est trés LEGER de point de vue analytique et de ce fait, on peut lui octroyer que peu de crédit .On se demande en effet, de quel coté se trouvent les idées recues ...</p>
<p>Quelques exemples , pele-mele, pour s’en convaincre :</p>
<p><img src="squelettes/puce.gif" width="8" height="12" class="puce" alt="-" /> " nier qu’un redressement soit possible" ou " le redressement sera faible " : personne ne nie les évidences , seulement avec des marchés qui progressent de 40% à 50% depuis leur points les plus bas soit on a été agressifs (cas de tous les "assets " qui crient à la poursuite du mouvement , c’est leur intéret ) et là , on attend et on propage l’idée de la reprise en V , soit on reste à l’écart , d’autant plus que pratiquement aucune fenetre convenable d’entrée n’a pu etre observée , tellement la hausse est brutale.Néanmoins dans un creux du marché le rebond qui s’ensuit est toujours de l’ordre de 40% à 45% historiquement (avant la reprise à proprement parler !!) , rien d’étonnant à cela .</p>
<p>En ce sens :</p>
<p><img src="squelettes/puce.gif" width="8" height="12" class="puce" alt="-" /> C’est exactement l’ effet-élastique dont vous parlez ,sauf qu’il ne s’agit aucunement de rerpise( "« les récessions profondes sont très souvent suivies de reprises rapides » - dixit la règle de « Zarnowitz ». ) Effectivement ce phénoméne exitse mais s’explique par deux facteurs indépendants d’une "reprise " quelconque : d’abord la bulle baissiére éclate et on coriige tout ou partie de l’exagération psychologique ou émotionnelle du mouvement brutal baissier ( "panic " ) , les cours remontent mécaniquement (prises de bénéfices sur les ventes à découvert d’actifs risqués ) , avec bien sur en corollaire un reflux des niveaux de volatilité et incertitude vers des moyennes plus conformes à la réalité économique ((mean reverting ).</p>
<p>Seulement,on voit bien que pour que cette tendance s’inscrit durablement et que le redond du marché, meme de forte ampleur se transforme en reprise économique , on doit pouvoir trouver des ressorts solides de croissance ,de nature fondamentale cette fois-ci afin de soutenir une confiance et surtout une activité défaillantes . Et là c’est le folklore dans vos dires ... :</p>
<p><img src="squelettes/puce.gif" width="8" height="12" class="puce" alt="-" /> " il est évident que la récession est terminée. La reprise est internationale et les études démontrent que l’amélioration se poursuit." : peut etre ... c’est vous qui le dites , rien n’est plus subjectif .Mais ce n’est pas ça le plus important .</p>
<p>Tout d’abord nous dit-on : " le marché de l’emploi devra s’améliorer début 2010. Le nombre de chômeurs augmente toujours mais dans une moindre mesure, coïncident avec un minimum atteint en fin d’année. " .Pourtant vous qui etes tellement attirée par l’histoire des cycles réels , vous devriez le savoir qu’en 1929 , le chomage , la variable retardée du cycle n’a cessé de se détériorer jusqu’en ...1942 !!! Certes aux USA , les très faibles suppressions d’emplois du mois de novembre (-11 000) ont constitué une belle surprise. Mais, elles proviennent du recours accru au travail temporaire, nécessaire pour répondre à l’afflux important de commandes industrielles reçues durant l’été dues à la prime à la casse. Les indices ISM, très significatifs de la tendance de fond du marché du travail, indiquent eux une détérioration marquée des suppressions d’emplois à près de 300 000 par mois dans le secteur privé. Et comme d’autre part, les ménages US ont à peine terminés dans la douleur leur deleveraging, de nature déflationniste d’ailleurs et qu’ils réparent péniblement leur situation patrimoniale et financiére, on ne peut pas compter sur leur réendettement bien sur. Point de salut pour une réelle reprise de la comnsoimmation privée en 2010 : chomage en masse et faible demande de crédits, voilà la réalité .</p>
<p>Comment alors dans ces conditions vous pouvez prétendre que " la masse monétaire globale doit continuer de croître " ( citons aussi les PME US qui rapportent des difficultés sans précédent pour obtenir un crédit bancaire...) mais surtout que " les dépenses en investissement n’ont jamais été aussi faibles et présentent une marge d’augmentation significative. " : bien sur que les capacités de rpoduction excédentaires , non utilisées, sont énormes , mais comment en etre autrement tant qu’aucune demande stable et solvable ne leur est pas adressée à ces entreprises ? Par conséquent votre proposition " Une augmentation de l’inflation semble être le risque principal " ne tient absolument pas : avec l’output gap actuel aucun danger de dérapage inflationniste.Que la croissance émergente soit vive ou pas d’ailleurs n’y change rien,l’inflation ne se déterminant pas qu à la lumiére des prix des commodities ...</p>
<p>En gros , c’est pas parce que l’environement restera désinflationniste et les taux d’intéret bas que la demande sera redynamisée par une consommation privée et investissement atones ...</p>
<p>Quid des banques ? C’est là paradoxalement le danger principal caché pour la reprise ...Et là vous nous dites : " les banques ont recommencé à faire des profits, renflouant ainsi leurs fonds propres " ce qui est largement artificiel : à 15% avant la crise, le ROE des banques est nul, ce qui ne les empêche pas pour autant de reprendre la distribution de dividendes et bonus de tout genre , d’où les raisons de votre confusion . Elles manquent peut etre de fonds propres , mais c’est trés relatif : elles affichent des effets de levier (engagements hors bilan compris ) allant jusque 37 ( !!! ) pour la Deutche Bank ( ce qui leur permet au passage de dégager des activités de trading toujours bénéficiaires ) . Mais jusque quand ? Actuellement pour 1 euro de FP , on a 37 euros de notionnels ou engagements en face.</p>
<p>Voilà le mal qui risque de nous frapper lorsqu’un déleveraging bancaire sera exigé par les marchés et cette fois-ci sans compter sur les pouvoirs publics qui sont dans le meme cas de figure d’ailleurs , mais à LT/TLT.</p>
<p>En effet, depuis 2007 on a subi QUE les conséquences néfastes du désendettement au niveau du secteur privé : ménages et entreprises , mais rien n’est réglé pour le secteur financier ....</p>
<p>Vous voyez donc qu’on est bel et bien dans une logique inverse de " Mieux vaut dès lors affronter les problèmes que de les ignorer " et ceci depuis 2002 d’aileurs .</p>
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