Le contexte inflationniste pourrait inciter les investisseurs à accentuer leur exposition au marché des matières premières. Si le risque d’emballement des tensions inflationnistes reste faible à court terme, la hausse des prix est en revanche bien visible sur le marché des matières premières. L’occasion pour les investisseurs particuliers de s’intéresser à cette classe d’actifs, via des produits adaptés et simples d’accès.
La brusque remontée des taux longs américains marque-t-elle le grand retour de l’inflation? Il est probable, en effet, que l’inflation progresse au cours des prochains mois alors que le monde devrait sortir de la crise sanitaire et de la récession en 2021. Les politiques monétaires ultra-expansionnistes des banques centrales et le recours à l’endettement des Etats pour endiguer le risque de récession contribuent à alimenter les tensions inflationnistes.
Pour autant, compte tenu du faible niveau de croissance mondiale prévisible pour les années à venir, le risque d’hyperinflation, et même d’une inflation supérieure à 3%, apparaît bien faible. Insuffisance de la demande, concurrence internationale, pression sur les salaires etc., plusieurs facteurs empêcheront tout emballement inflationniste au cours des prochaines années. Dans ce contexte, le principal risque des années 2021-2022 serait justement, par excès d’orthodoxie et par la crainte injustifiée de l’hyperinflation, que les banques centrales décident de resserrer trop brutalement leurs politiques monétaires. Il faut donc garder raison. Il est même normal, en période de reprise que l’inflation ressorte entre 2 et 3% en rythme annuel afin de dynamiser la consommation, donc la croissance et l’emploi.
En revanche, à défaut d’un véritable retour de l’inflation, cette situation relance l’intérêt des investisseurs pour des classes d’actifs permettant de viser un meilleur rendement. Ainsi, nous assistons déjà depuis plusieurs mois à une tension sur les prix des matières premières. En raison des pénuries engendrées par la pandémie, les cours des «commodities» sont orientés à la hausse. Ainsi, l’indice CRB portant sur l’ensemble des matières premières ressort en augmentation de 32% depuis le 1eroctobre (au 13/04/2021) et retrouve ses niveaux d’avant la crise de la Covid-19.
Investir sur les matières premières en s’affranchissant des contraintes horaires
Pour les investisseurs particuliers, cette hausse des prix constatée sur les «commodities» pourrait être suivie d’un regain d’intérêt pour cette classe d’actifs. Historiquement, les traders individuels s’intéressent plus particulièrement à l’or et au pétrole. Il faut toutefois noter que ce sont des marchés soumis à des règles et des usages adaptés à des investisseurs professionnels ou «grossistes», nécessitant une certaine technicité: marché à terme, possibilité de livraisons physiques, sommes à investir importantes, «rolling» des investissements etc.
Dans ce contexte, les plateformes de marché doivent proposer un cadre pour permettre aux investisseurs de se positionner sur ces actifs, notamment via des certificats. Ces produits permettent aussi d’investir sur les matières premières par l’achat ou la vente d’un titre sur une place de négociation pour un montant contenu. En outre, l’enjeu est d’offrir des transactions sécurisées à des traders particuliers qui veulent limiter leur prise de risque. Enfin, rappelons que le marché des matières premières est ouvert nuit et jour: les places de marché doivent pouvoir répondre à ce besoin en proposant une négociation en continu 24 heures sur 24 et 5 jours sur 7.