Le Brésil n’est pas un cas isolé. Une banque centrale sur cinq a l’intention d’augmenter ses réserves d’or selon le World Gold Council.
A l’image de la Serbie, qui a annoncé récemment son intention de porter ses réserves à 50 tonnes. Pour justifier cette stratégie, la banque centrale du pays est très claire: «Sur le long terme, l’or est le gardien et garant le plus significatif contre l’inflation et les autres formes de risques financiers»[1].
Depuis le début de l’année, les 5 plus gros acheteurs (Thaïlande, Japon, Hongrie, Brésil, Ouzbékistan) ont augmenté leurs réserves de 314 tonnes de métal jaune. C’est déjà autant que les achats des banques centrales du monde entier en 2020, en seulement 6 mois.
Une demande institutionnelle de métal jaune qui devrait continuer selon les spécialistes. Le redémarrage du commerce mondial et la remontée des cours du pétrole font rentrer des devises dans les caisses des pays exportateurs, toujours soucieux de ne pas trop s’exposer au dollar. Et puisque l’or n’a pas de pays, il reste un moyen efficace de se dédollariser sans s’exposer à d’autres devises.
Il n’y a guère d’autres candidats. Il semble que le bitcoin ne soit pas près de détrôner le métal jaune: 85% des gestionnaires de ces banques centrales pensent que les cryptomonnaies ne remplaceront pas l’or dans leur réserve de change[2].
On n’a donc pas fini de parler de l’or des banques centrales…