Les taux souverains 10 ans se tendent à environ 3.7% aux Etats-Unis, 2.35% en Allemagne et 2.8% en France. Les marchés actions perdent autour de 2%. Les titres américains, affectés par le recul des valeurs Communication et Tech, sous-performent les actions de la zone euro, soutenues par une saison des résultats meilleure. Les marchés défensifs (Japon et Royaume-Uni) résistent bien. Les spreads de crédit high-yield s’écartent de plus de 20 points de base sur les marchés synthétiques. Le Brent s’affermit à 86 $/baril. L’€ s’effrite à 1.07 contre $.
Les banquiers centraux durcissent le ton
Jérôme Powell réaffirme que la désinflation a commencé mais que le processus prendra du temps. D’autres membres de la Fed soulignent que la lutte contre l’inflation sera longue. En Suède, la Riksbank relève les taux de 50 points de base et annonce des ventes d’actifs dès avril. Son nouveau gouverneur Thedéen note le risque haussier sur l’inflation lié à la dépréciation de la couronne suédoise.
Au Japon, K. Ueda succéderait à H. Kuroda à la tête de la banque centrale.
L’économiste évaluerait prudemment une normalisation devenue probable. La poussée salariale récente, la disparition de l’écart au potentiel de croissance et l’envolée des anticipations d’inflation conduiraient à supprimer le contrôle de la courbe au 2ème trimestre et à sortir des taux négatifs au 2ème semestre.
En zone euro, lente décrue des attentes d’inflation des acteurs économiques.
Selon l’enquête BCE, les consommateurs anticipent une inflation à 6.6% dans un an et 4.6% dans 3 ans. Les composantes prix des enquêtes PMI montrent des tensions persistantes dans les services mais un mieux dans l’industrie.
Coup de froid sur l’emploi en France
L’inflation salariale perdure. L’emploi salarié privé stagne au 4ème trimestre, avec 11 400 emplois perdus dans les services marchands hors intérim et 6 500 emplois créés dans l’intérim. La hausse des salaires dans l’hexagone se maintient à +0.6% sur le 4ème trimestre et avoisine 4% l’an.