Il faut donc rester concentré sur les facteurs structurels de long terme: résultats des entreprises, croissance économique mondiale, etc. Ces deux variables sont très bien orientées. Dans tous les cas, l’évolution vers une 3e guerre mondiale nous paraît très peu probable.
Un boycott économique de la Russie ne serait en soi pas dérangeant pour le commerce international, la Russie ne contribuant au PIB mondial qu’en-dessous de 2%. Cependant, des conséquences sont à prévoir quant au prix du pétrole, déjà marqué par les craintes d’inflation, et le cap symbolique des 100 USD pour le pétrole brut pourrait faire paniquer les algorithmes.
Ce contexte rend toutefois une remontée agressive des taux peu probable de la part des banques centrales, qui pourraient infléchir leur dynamique. On l’a vu lors des crises précédentes, il est très compliqué d’essayer dans ces moments d’avoir un timing de sortie puis de retour sur les marchés car ces derniers vont trop vite.
La situation présente donc des zones d’achats pour les investisseurs qui ont une vision à long terme, et notamment pour les actifs de qualité qui avaient déjà baissé en 2022 et pourraient maintenant profiter d’un environnement économique moins certain.
On sait empiriquement que ce type de tension est souvent suivi d’une remontée de part des marchés, or, il reste à savoir dans quelle mesure nous sommes proches d’un point bas dans cette conjoncture. Le temps nous le dira.