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L'Afrique : un continent d'opportunités

Tant que la demande mondiale de matières premières continuera d’augmenter, l’Afrique sera à notre avis dans une position enviable avec ses vastes ressources, et pas seulement minérales mais également alimentaires puisqu’elle possède 60% des terres arables non cultivées de la planète…

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Les opportunités sur le continent africain nous paraissent attrayantes en raison principalement de sa forte croissance. Ensemble, les économies africaines devraient en effet progresser de plus de 7% par an ces 20prochaines années, portées par l’amélioration de l’environnement d’investissement, une meilleure gestion économique et la hausse de la demande chinoise de ressources naturelles.[1]

Tant que la demande mondiale de matières premières continuera d’augmenter, l’Afrique sera à notre avis dans une position enviable avec ses vastes ressources, et pas seulement minérales mais également alimentaires puisqu’elle possède 60% des terres arables non cultivées de la planète.[2]Le potentiel de croissance à long terme des secteurs de la consommation est également très attractif étant donné qu’un milliard de personnes habitent le continent.[3]

Malgré les problèmes du continent africain, nous sommes encouragés par une autre facette qui émerge progressivement avec le développement des marchés financiers, de la consommation et des technologies.
Mark Mobius

Au sein même de l’Afrique, nous sommes attirés par les marchés frontières que sont le Nigeria, le Ghana et le Kenya. Le premier compte environ 155millions d’habitants, il est riche en réserves de pétrole, de gaz et de matières premières comme le minerai de fer, le charbon et le bauxite, tandis que son climat et relief se prêtent bien à l’agriculture.[4]L’économie nigériane devrait enregistrer une croissance de 7,4% en 2011.[5]

Quant au Ghana, il est largement considéré comme l’une des démocraties les plus stables de l’Afrique subsaharienne. Sa population de plus de 20millions de personnes est relativement jeune et le pays est riche en ressources comme le pétrole et l’or.[6]Nous sommes enthousiastes concernant les perspectives de ce pays, notamment pour ce qui touche aux secteurs liés à la consommation et aux matières premières. Par ailleurs, étant donné que les investissements en infrastructures nécessiteront probablement des financements, nous gardons aussi l’oeil sur le secteur financier.

Si les violences post-électorales au Kenya en 2007-2008 ont pris beaucoup de monde au dépourvu, elles ont débouché sur la création d’un gouvernement de coalition et l’adoption d’une nouvelle constitution en 2010, jetant ainsi les fondations d’une future stabilité et croissance. L’économie kenyane semble actuellement bien orientée. Ses exportations (thé, produits horticoles, etc.) se sont redressées et son secteur touristique rebondit.

Le sentiment qui s’est dégagé des tensions récentes en Afrique du Nord ne s’est pas seulement étendu à d’autres pays d’Afrique et du Moyen Orient, mais également à l’Asie et à d’autres régions du monde. Les régimes qui n’ont pas le soutien de leur peuple et ne sont pas arrivés au pouvoir démocratiquement pourraient subir de plus en plus de pression à l’avenir, ce qui engendrera probablement des épisodes de volatilité.

Bien que ces événements puissent être éprouvants et dans certains cas engendrer un coût humain considérable, il est important d’envisager la manière dont ils pourront contribuer à creuser les fondations pour l’avenir. À long terme, une plus grande liberté économique et politique pourrait être positive pour le bien-être des pays africains et de l’ensemble du continent. Où que nous investissions, nous évaluons et tenons compte de ces risques dans nos décisions.

Malgré les problèmes du continent africain, nous sommes encouragés par une autre facette qui émerge progressivement avec le développement des marchés financiers, de la consommation et des technologies. Les grands marchés émergents investissent de plus en plus en Afrique, de sorte que des capitaux sont canalisés vers les projets d’infrastructure tels que routes, ponts, écoles et hôpitaux, qui sont tous susceptibles de profiter aux économies africaines dans les années à venir.

Mark Mobius Juin 2011

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Notes

[1] Standard CharteredBank, The Super-Cycle Report, 15 novembre 2010.

[2] Banque mondiale, FeatureStories: ConcessionalFundingKey to UnlockAfrica’sAgriculture, 29 janvier 2011.

[3] Division de statistique, Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, Perspectives de la population mondiale La Révision de 2006.

[4] Banque mondiale, 2009.

[5] Fonds monétaire international, Perspectives économiques mondiales, octobre 2010.

[6] Banque mondiale, Indicateurs de développement dans le monde, 2009.

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