Défiant ceux qui voyaient son succès lors de la crise des subprimes comme une anomalie, John Paulson semble encore cette fois ci devoir toucher le jackpot!
Pourtant, que l’année 2010 aura été chaotique pour John Paulson...Il avait pris d’importantes participations dans des entreprises susceptibles selon lui, de bénéficier d’une forte reprise de l’économie, notamment celles du secteur des services bancaires et des services financiers.
Jusqu’à fin septembre, son fonds phare Advantage fund perdait jusqu’à 11 pour cent. En moins de trois mois, Advantage Fund a transformé une perte à deux chiffres en un gain à deux chiffres. À la mi-décembre, le fonds, d’un encours de 9 milliards de dollars au début de l’année, avait performé d’environ 14 pour cent selon un investisseur.
Au cours de l’été, les critiques affluaient de toute part. Certains investisseurs demandaient le remboursement de leurs capitaux et d’autres murmuraient que les encours sous gestion «devenus trop importants» ne permettaient plus de garantir un succès à John Paulson. La patience a payé! De nombreux paris de John Paulson ne se sont relevés gagnant qu’au dernier trimestre.
Paulson a acheté 43 millions de parts de la société de jeux MGM, dont les actions ont bondi de plus de 30 pour cent depuis la fin de Septembre. Un pari de 40 millions d’actions du géant du câble Comcast a performé de 22 pour cent au cours du dernier trimestre.
Les cours de Boston Scientific, dont Paulson est propriétaire de 80 millions d’actions, ont monté de 26 pour cent, et ses 44 millions d’actions de Hartford Financial Services ont grimpé de 16 pour cent au cours du dernier trimestre.
L’un des investissements de Paulson, une participation dans Anadarko Petroleum, a pris jusqu’à 20 pour cent au cours du trimestre.
Par ailleurs, son nouveau fonds dédié à l’or, sur le quel il a pris une énorme position, a gagné 30 pour cent en 2010.
John Paulson se distingue ainsi de ce qu’on peut appeler année mitigée pour de nombreux gérants de hedge funds. Le rendement moyen des fonds jusqu’à la fin de novembre était de 7,1 pour cent net de frais de gestion, selon l’indice composite suivi par Hedge Fund Research à Chicago alors que l’indice Standard & Poor’s 500 gagnait 7,8 pour cent pendant la même période. Grâce à de telles performances, John Paulson devrait empocher au minimum 800 millions de dollars.
D’autres grands noms de la gestion alternative ont également obtenu de bons résultats. SAC Capital Advisors, dirigé par Steven A. Cohen, a gagné environ 13 pour cent via son fonds phare, selon l’un de ses investisseurs.
Et après deux années consécutives de pertes sur ses fonds accessibles aux investisseurs extérieurs, les voyants sont de nouveau au vert pour Renaissance et James Simons, le gourou des fonds quantitatifs. Ses 2 fonds ont gagné 17 pour cent et gèrent dorénavant 7 milliards de dollars.