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Inflation, Désinflation, Déflation et Reflation

Un gérant d’expérience (pour ne pas dire un vieux gérant) pourrait donc vivre au cours de sa vie professionnelle trois époques de variation des prix. La période inflationniste des années 1980 résultante des trente glorieuses et de l’impact du krach pétrolier. Laquelle fut à l’origine de la remontée des taux...

Un gérant d’expérience (pour ne pas dire un vieux gérant) pourrait donc vivre au cours de sa vie professionnelle trois époques de variation des prix. La période inflationniste des années 1980 résultante des trente glorieuses et de l’impact du krach pétrolier. Laquelle fut à l’origine de la remontée des taux d’intervention de la banque centrale américaine sous l’ère de M.Wolker, Secrétaire d’Etat au trésor. Puis vint l’émergence de la Chine et la notion de globalisation, en recevant les usines du monde, créaient de la désinflation permanente. La crise de 2008 faisait revenir à toute vitesse le risque déflationniste comparable à la grande crise de 1929 et justifiait pleinement les politiques monétaires agressives accommodantes et non conventionnelles des principaux banquiers centraux.

Depuis quelques semaines, c’est le signe de la reflation qui guide les marchés accompagnant les promesses de retour à un interventionnisme d’Etat cher à M.Keynes.

S’il est évident que la surperformance continue de la rente entamée depuis la seconde moitié des années 1980 a vécu ses derniers jours, la tentative reflationniste actuelle risque de ne pas être assez vigoureuse pour rembourser les excès d’endettement par l’inflation des prix (monnaie de singe).

Cette reflation sera-t-elle à même de contrer suffisamment les forces déflationnistes toujours présentes et résultantes des grands changements économiques de la dernière décennie (digitalisation, parts des services, démographie négative, emplois non qualifiés..).

Mais les marchés d’actifs risqués nous montrent qu’ils apprécient le concept même avant de le constater dans sa réalité.

In fine, au cours de ces différentes périodes, les entreprises bien gérés et aptes à s’adapter auront toujours tiré leur épingle du jeu et la remontée des taux longs est propice aux arbitrages des marchés obligataires en faveur des actions.

Pascal Bernachon Décembre 2016
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