Après avoir touché un niveau particulièrement bas fin janvier 2022 (1,20%), le taux de défaut de l’univers High Yield* européen (calculé sur les 12 derniers mois) est remonté à 2,12% fin février selon les données de Moody’s. Dans son scénario de base à horizon un an, Moody’s anticipe une légère croissance du taux de défaut, dans une fourchette toutefois restreinte située entre 1,8% et 3%.
Notre analyse
Le récent rebond observé est principalement lié au défaut simultané de 8 banques ukrainiennes, l’Ukraine ayant imposé un moratoire sur les paiements en devises étrangères. Ces obligations étaient jusqu’alors notées B3 par Moody’s (univers High Yield).
Aucun défaut n’a toutefois eu lieu en février dans l’univers des titres d’entreprises High Yield libellés en euros. Sur ce segment de marché, le dernier incident de paiement observé était celui d’Intralot (société grecque) en août 2021. Les titres High Yield libellés en euros présentent donc un risque de défaut certes non nul, mais néanmoins contenu, largement couvert à l’heure actuelle par les niveaux de rendement.