Pour justifier cette nationalisation déguisée, Henry Paulson secrétaire au trésor a précisé que «la faillite de l’une des agences entrainerait de graves perturbations sur les marchés financiers et se répercuterait dans l’économie, aussi bien aux Etats-Unis que dans le reste du monde».
Il s’agira du plus gros sauvetage financier de l’ère capitaliste. Le trésor américain met sous tutelle les 2 plus grosses agences de refinancement hypothécaires qui garantissent près de la moitié des 12.000 milliards de crédits immobiliers américains et prendra exactement 80% du capital de chaque agence. Le trésor pourrait injecter jusqu’à 100 milliards de dollars dans chaque agence.
Les plus grands perdants risquent surtout d’être les actionnaires initiaux des 2 agences. En effet, l’état américain s’octroiera des actions préférentielles, qui seront prioritaires sur les actions préférentielles et les actions ordinaires déjà en circulation, et auxquelles s’ajouteront des warrants, portant sa participation à 79,9% du capital des deux agences, qui lui verseront un intérêt de 10%.