Le 8 novembre 2016, le prochain Président des États-Unis sera désigné. C’est pourquoi des primaires ont actuellement lieu dans tous les États américains. Le champ des possibilités est toujours grand ouvert et bien malin est celui qui à ce jour pourrait savoir si c’est un candidat du Parti démocrate ou républicain qui sortira vainqueur du processus électoral.
L’avis de nos experts sur les actions américaines
Le «Super Tuesday» est certes important dans la course à la présidence, mais il est toutefois peu probable qu’il ait un impact significatif sur les actions américaines. Plusieurs mois nous séparent encore de l’élection présidentielle et l’attention va avant tout se porter sur la réunion de la Réserve fédérale du 16 mars. Les marchés ayant connu un début d’année 2016 volatil, les investisseurs vont suivre de très près ce que la Fed laisse entrevoir à propos du calendrier du resserrement de sa politique monétaire. Même si nous pensons peu plausible qu’elle passe à l’action en mars, les marchés semblent sous-estimer la probabilité de hausses des taux outreAtlantique. En effet, la croissance demeure modestement positive et compte tenu de l’accélération de l’augmentation des salaires et de la probable reprise de l’inflation au cours des prochains mois, nous pourrions bien assister à d’autres relèvements de taux en 2016.
La réelle portée du «Super Tuesday» est de permettre à un grand nombre d’États, et non plus un à la fois, de tester les candidats afin de les mettre à l’épreuve et de s’assurer qu’ils sont à même de rivaliser sur la scène nationale. A son issue, nous aurons ainsi une idée plus précise des deux candidats présidentiels qui s’affronteront en novembre et des choix que les États-Unis auront probablement à faire.
Contexte
Beaucoup ont l’impression que les Présidents républicains sont gages de meilleures conditions économiques compte tenu de leurs positions plus libérales à l’égard des affaires et de l’économie. Il est également pensé qu’une présidence républicaine favorisera une appréciation des cours sur les bourses. Toutefois, ces présupposés sont inexacts, pour ce qui est des cours des actions tout au moins. L’analyse de l’évolution des cours des actions américaines, représentées par l’indice S&P 500, de 1928 à aujourd’hui révèle en effet que les gouvernements dirigés par des républicains donnaient lieu à des performances boursières moins bonnes. Quatre périodes sous l’égide de Présidents républicains se sont clôturées dans le rouge. A l’inverse, seule une période sur quatre s’est avérée synonyme de pertes sous l’égide d’un Président démocrate.
Les actions ont signé une progression annuelle moyenne de 10,0% lorsque des Présidents démocrates étaient à la tête du pays, mais de seulement 1,8% durant les périodes placées sous la présidence républicaine. Cette tendance est également manifeste au cours de la période allant de la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à nos jours. En effet, ces mêmes chiffres sont alors respectivement de 11,4% et 4,8%.