CPoR Devises a pensé aux particuliers intéressés par l’achat d’un lingot d’or mais qui n’ont pas forcément les moyens de l’acheter. Il faut dire que son prix dépasse aujourd’hui les 30 000 euros, poussé à la hausse dans un contexte d’incertitude économique et de volatilité des monnaies.
Valeur refuge historique, le métal jaune a vu son cours pratiquement doubler en deux ans "grâce" à la crise financière et économique, pour atteindre au début du mois un nouveau record historique à 1.424,01 dollars l’once
Premier intervenant sur le marché de l’or physique en France, cet établissement de crédit - filiale à 20% de Crédit Agricole SA - vient en effet de lancer en avant première sur le marché français une gamme de lingotins de 999.9 millième d’or fin pour des poids allant de 50 grammes à 500 grammes. Le plus petit d’entre eux affiche actuellement un prix autour de 1700 euros.
Fabriqués par le groupe suisse MKS, un fondeur affineur genevois, l’ensemble de ces minis lingots sont numérotés, détiennent leur bulletin d’essai et sont cotés quotidiennement.
Leur cotation est d’ailleurs disponible sur le site internet de CPoR Devises, qui, depuis l’arrêt de la cotation officielle de l’or à la Bourse de Paris en 2004, établit, chaque jour à 13 heures, la cotation de la vingtaine de produits les plus couramment échangés en France: lingot 1kg, Napoléon, mais aussi des pièces étrangères comme le 20 Francs Suisse, le Souverain anglais, le Peso mexicain ou le Krugerrand sud-africain.
Au-delà de la volonté affichée de profiter de l’engouement actuel pour la demande de métal jaune chez les particuliers, l’idée de ce nouveau produit repose avant tout sur l’élargissement de l’offre existante: «il n’y avait rien entre la plus grosse pièce d’or de 50 pesos espagnol qui contient 44 grammes d’or et les lingots actuels qui en contient 1000» précise CPoR Devises.
Même si les lingotins sont un bon compromis entre les pièces et les lingots, on peut néanmoins se demander s’il n’est pas plus simple pour un investisseur de se tourner vers «l’or-papier» via un fonds indiciel coté en bourse, répliquant la performance du cours de l’or s’il souhaite s’exposer sur ce marché.
Néanmoins, les incertitudes économiques actuelles semblent inciter les particuliers à détenir physiquement l’or acheté, à la recherche d’une épargne de précaution. Cette attitude explique sans doute l’initiative de CPoR Devises.