L’INVESTISSEMENT IMMOBILIER EN EUROPE
En glissement annuel, le volume d’investissement total s’est élevé à 253 milliards d’euros au 1er trimestre 2016, en hausse de 8% par rapport à la même période de 2015. Les bureaux, dont la part reste stable (45%), ont drainé 113 milliards d’euros (+7%) et demeurent le type d’actifs favori des investisseurs. Sur le segment des commerces, l’investissement a progressé de 18%.
Au cours des 12 derniers mois, les investisseurs étrangers ont représenté 51% du volume total de l’investissement en immobilier d’entreprise. Leur contribution s’élève à 129 milliards d’euros, un chiffre en hausse de 16% en glissement annuel par rapport au 1er trimestre 2015.
Les liquidités restant importantes, le rendement prime continue à diminuer et pourrait encore fléchir au 2e trimestre 2016.
RALENTISSEMENT DU MARCHÉ DE L’INVESTISSEMENT
Le Royaume-Uni enregistre une baisse de 39% du volume d’investissement (13,9 milliards d’euros au 1er trimestre 2016). Les investisseurs américains, traditionnellement à l’origine de plus du tiers du volume d’investissement total lors des dix dernières années, affichent un retrait important (-83%).
En parallèle, le volume d’investissement a atteint 8,3 milliards d’euros en Allemagne au 1er trimestre 2016, en recul de 14% par rapport à la même période de 2015. Ce chiffre, supérieur à la moyenne sur dix ans pour un 1er trimestre, demeure toutefois élevé.
Le marché français de l’investissement a également nettement ralenti au 1er trimestre 2016 (3,7 milliards d’euros). Sur les segments de la logistique et des commerces, le volume d’investissement a progressé de 10% par rapport au 1er trimestre 2015, cette hausse restant toutefois insuffisante pour compenser la chute de 60% enregistrée par le segment des bureaux. Les investisseurs étrangers n’ont compté que pour 30% dans le volume global en France, ce qui s’est traduit par une forte baisse des opérations d’un montant supérieur à 100 millions d’euros. Une amélioration devrait se produire au 2eme trimestre grâce à des transactions de taille, notamment à La Défense.
Totalisant 17,5 milliards d’euros au 1er trimestre 2016, l’investissement est resté globalement stable en Europe, à l’exception du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de la France. «Les pays européens périphériques ont gagné des parts de marché, représentant 40% du volume d’investissement européen total (contre 32% au 1er trimestre 2015). L’investissement reste orienté à la hausse en Belgique, aux Pays-Bas et dans les pays nordiques. A contrario, des pays tels que l’Espagne, l’Italie et l’Irlande n’ont pu répéter les performances exceptionnelles du 1er trimestre 2015», indique Aymeric le Roux, Executive Director International Advisory & Alliances de BNP Paribas Real Estate.
POURSUITE DU REDRESSEMENT DU MARCHÉ UTILISATEUR
A «Central Paris», le marché locatif a rebondi par comparaison avec un 1er trimestre 2015 en demi-teinte, porté par le retour des grandes transactions. En Allemagne, la bonne santé du marché du travail a soutenu la hausse de la demande des utilisateurs dans les quatre plus grandes villes du pays, surtout Berlin qui enregistre des chiffres record au 1er trimestre 2016. À «Central London», les transactions ont dépassé les niveaux standards pour un 1er trimestre.
Le redressement général de la demande des utilisateurs a entraîné une nouvelle baisse du taux de vacance au cours des 12 derniers mois sur les marchés Tier 1 tels que «Central London» (-14%), Berlin (-16%) ou encore Munich (-30%).
Les loyers prime ont par conséquent encore augmenté sur la même période dans le West End (+14%) établissant un record historique. La hausse des loyers prime découle, pour l’essentiel, de la pénurie de bureaux prime dans les QCA.