Lundi, le journal suisse Tages-Anzeiger indiquait que la banque s’apprêtait à procéder à 1.000 licenciements en plus des 2.000 annoncés quelques mois plutôt dans l’année, notamment au sein de son pôle banque d’investissement.
Hier, lors d’une déclaration à la presse, l’institution suisse, qui a plus de 50.000 employés à travers le monde, a révélé qu’en fait, 500 personnes de plus perdraient leur emploi.
Si les activités Private Banking et Asset management ont dégagé des bénéfices, ce n’est pas le cas de l’activité Investment Banking, qui a produit une perte avant impôts de 155 millions d’euros, reflétant l’environnement de marché difficile et volatil.
Brady W. Dougan, Chief Executive Officer du groupe, a déclaré: «Durant le troisième trimestre, nous avons connu un environnement difficile marqué par un degré élevé d’incertitude, un faible niveau du volume d’affaires clientèle et une volatilité extrême du marché. Depuis 2008, nous appliquons de manière proactive une stratégie intégrée orientée clientèle et efficiente en termes de capital. Cette stratégie, associée à notre base de financement conservatrice et à notre forte capitalisation, nous a bien servi au cours de cette période marquée par une volatilité du marché et des changements dans notre branche sans précédent, nous permettant de générer un rendement des fonds propres moyen de 14,9% depuis début 2009.»
Au sein du pôle Investment Banking, la banque va accélérer les projets annoncés précédemment et réduire de moitié, d’ici à 2014, les actifs pondérés en fonction des risques de l’activité Fixed Income, pro forma Bâle 3. Au sein du pôle Private Banking, Credit Suisse cherchera à mettre en œuvre une série de mesures de croissance, de productivité et d’efficience pour exploiter sa forte présence onshore et offshore afin d’augmenter de 650 millions d’euros d’ici à 2014 – hors croissance induite par le marché – la contribution du pôle Private Banking au bénéfice avant impôts du Groupe.
La banque allouera des ressources aux marchés émergents, notamment au Brésil, en Asie du Sud-Est, en Chine et en Russie afin de générer 25% des revenus sur ces marchés contre 15% en 2010. Le montant de la réduction des coûts, notamment via les licenciements avoisineront les 1,6 milliards d’euros en 2012 et 2013.