Le retour du risque italien a bouleversé les arbitrages récents sur les marchés financiers. Le déficit budgétaire a été fixé à 2,4% du PIB pour 2019 mais aussi pour les deux années qui suivront.
Nous adoptons une position surpondérée sur les emprunts d'Etat italiens
à 2 ans par rapport aux liquidités. Reflétant les inquiétudes grandissantes
suscitées par les plans budgétaires expansionnistes du gouvernement italien
et la viabilité de la dette à long terme, le rendement des obligations à deux
ans a augmenté d'environ 50 points de base la semaine dernière.
Avec son niveau de dette et de croissance, l'Italie doit avoir un déficit de 2,6% pour stabiliser son ratio dette sur PIB. C'est ce que l'on appelle le « déficit stabilisant ». Au-dessus de ce chiffre, le déficit n'est donc pas tenable et la dette croit de manière exponentielle.
Les inquiétudes liées à un rapport de force entre le nouveau gouvernement italien et l'Union européenne (UE) sur la question budgétaire ont apporté de la volatilité aux actifs italiens cette année et ravivé les craintes concernant la cohésion européenne. Sommes-nous préoccupés ?
A court terme, les conditions vont être plutôt bonnes pour la Grèce. Les besoins de remboursement de dettes qui arrivent à maturité, après le 3ème programme, sont de 615 millions d'euros de septembre à décembre 2018, 10489 millions d'euros en 2019, et 4193 millions en 2020, hors bons à court terme...