L’information parue dans le journal libération a été confirmée par la direction de la banque...

Pourtant, la banque tient d’emblée à préciser que cette somme est virtuelle, et correspondrait aux provisions mises de côté pour la rémunération variable des salariés de la branche Corporate & Investment Banking.
«L’année n’étant pas terminée, il s’agit d’un montant virtuel, les rémunérations variables n’étant décidées qu’en fin d’année au vu des résultats définitifs de l’exercice». La banque indique n’avoir fait que suivre le processus habituel: «Les rémunérations variables sont la base de la rémunération des opérateurs de marché depuis 50 ans», rappelle le porte-parole de la banque.

BNP Paribas tient à souligner qu’elle «respecte scrupuleusement» les règles pour les bonus dans les banques telles qu’elles ont été établies par le G20. Et «s’inquiète du fait que beaucoup de ses concurrents, notamment aux Etats-Unis, ne les appliquent pas encore».

«Les chefs d’Etat réunis dans le cadre du dernier G20 de Londres ont, non pas proscrit ces bonus, mais édicté des règles pour éviter les dérives qui ont favorisé la crise», a indiqué la banque, en précisant ces règles: «pas de bonus garanti sur plusieurs années, calcul du bonus en fonction du résultat net après coût du risque et étalement partiel sur plusieurs années du paiement permettant aux risques éventuels de se matérialiser».

Pour les 17.000 salariés de cette filiale, cela conduirait à une moyenne de 59.000 euros de bonus par personne, bien loin des 300.000 dollars de bonus chez Goldman Sachs.