Depuis la mi-octobre, tous les marchés se sont fortement redressés, le marché européen ayant progressé de 10,7 % (MSCI Europe) au cours de cette période. Cela s'explique par une saison de publication des résultats meilleure que prévu en Europe, mais aussi par l'évolution de l'attitude des investisseurs, passés d'un sentiment baissier à un excès de confiance...
Ce sont des marchés de crédit particulièrement haussiers que nous avons observés ces derniers jours, et ce, quelle que soit la catégorie obligataire. Les taux souverains ont fortement baissé, conduisant le Bund de maturité dix ans sous le niveau des 2% alors même que la BCE vient juste de positionner son taux directeur sur ce seuil...
L'engouement pour les obligations vertes (« green bonds ») n'a jamais été aussi fort. En quelques années, ce marché est devenu mature grâce à la diversité des émetteurs privés et publics, tout en répondant aux besoins des investisseurs souhaitant réduire l'empreinte carbone de leurs investissements.
La récession économique qui semble inéluctable en zone Euro mais aussi la hausse des taux qui détériore les ratios d'endettement devraient inévitablement conduire à une hausse du taux de défaut des entreprises. La question, comme souvent, est celle de l'ampleur de cette hausse des défauts : limitée ou violente ?
Après avoir atteint ses plus hauts niveaux depuis le début des années 1980 et avoir provoqué une réaction des banques centrales sans équivalent sur la même période, l'inflation américaine semble désormais être clairement dans une phase de décrue. Cela ne sera pas sans conséquence sur la politique de la Fed.