Les élections italiennes et l'absence de majorité claire au Sénat ont alimenté le retour de la volatilité et créé, comme attendu, des tensions sur les taux italiens et espagnols. Ces tensions sont néanmoins restées contenues, et ont constitué des opportunités d'achat pour les investisseurs (principalement domestiques).
Les dettes des entreprises en situation spéciale subissent des décotes d'autant plus excessives, que les créanciers traditionnels n'ont pas la capacité d'appréhender avec suffisamment de discernement l'issue de ce type d'événement.
En l'absence d'un retour du risque systémique, nous continuons de favoriser les émissions
financières au sein de l'univers « Investment Grade ». Les établissements financiers ont
clairement bénéficié de la baisse du stress financier grâce à la BCE et ce d'autant plus
qu'elles ne l'ont pas répercuté via de meilleures conditions de financement pour les
entreprises.
Les courbes de taux obligataires des pays européens pourraient bien connaître quelques secousses au fil des prochaines séances, en raison des conséquences déjà perceptibles du plan de sauvetage de
Chypre.
Un des thèmes actuellement populaires dans le monde financier (comme en témoigne un récent gros titre de Barron's) est celui de la « grande rotation » des obligations américaines surévaluées vers les actions américaines comparativement bon marché. Néanmoins, nous ne souscrivons pas à cette simple théorie de rotation de grande ampleur. Pourquoi ?