Le chemin qui nous mène vers une baisse des rendements nous promet des sensations fortes. Nous allons peut-être finir avec des rendements de -20 pb sur tous les marchés principaux en Europe, des spreads périphériques de 20 à 30 pb par rapport à l'Allemagne, tandis que les rendements des bons du Trésor américain et des Gilts britanniques atteignent de nouveaux plus bas. Vous y croyez ?
Pourquoi avons-nous des taux d'intérêt négatifs en Suisse ? Quelle conséquence peuvent-ils avoir, combinés avec le franc suisse fort ? Deux analystes du Credit Suisse se prononcent sur la question. Selon les experts, les secteurs les plus touchés seraient le tourisme, le commerce de détail, l'industrie des exportations, mais aussi les banques et les caisses de pension.
La politique des Banques centrales va demeurer, en 2015, une composante majeure sur le marché obligataire. L'année a ainsi débuté sous l'égide de la BCE et de son programme de rachat d'actifs. Une bonne nouvelle, mais qui n'est pas la seule…
En théorie, on devrait s'attendre à ce que la prime de CDS d'une obligation périphérique de la zone euro soit
identique au spread entre le rendement de cette obligation et celui d'une obligation sans risque (en l'occurrence le
bund), autrement dit que la base soit à peu près nulle, ou en tout cas très faible.
Selon Charles Bouffier, Directeur général délégué, Responsable des gestions
chez EGAMO, la régression du risque macroéconomique alimente les flux vers les actifs risqués mais les risques spécifiques subsistent : la diversification est la meilleure protection.