Le prochain quinquennat débutera avec un ratio de dette sur PIB dégradé par les dépenses exceptionnelles liées à la pandémie puis à la guerre en Ukraine. Nos simulations montrent que seules des réformes qui permettent de stimuler la croissance de long terme ou un effort budgétaire marqué peuvent engendrer une stabilisation de la dette française.
A la différence de 2017, les élections françaises semblent sur le papier comporter moins d'enjeux : Emmanuel Macron est désormais le candidat de la continuité et Marine Le Pen n'est plus la candidate du Frexit. Il paraît de surcroît probable qu'aucun parti du candidat élu ne sera cette fois en mesure d'avoir une majorité à l'Assemblée Nationale...
Nous avons connu en mars la plus forte hausse des taux d'intérêt à long terme de ce millénaire. Le rendement de l'emprunt d'État allemand à 10 ans a augmenté de 0,53 point de pourcentage pour atteindre 0,70 %, et celui de la dette souveraine américaine à 10 ans de 0,59 point de pourcentage pour atteindre 2,41 %.
Le déclenchement de la guerre en Ukraine a provoqué, du 24 février au 4 mars, un repli des taux sur les segments les plus sûrs du marché obligataire. Cette tendance s'est inversée depuis le 7 mars, donnant lieu à une reprise du mouvement de hausse initié en 2021...
Jason Smith, CIO de Tabula, a mis en garde que les banques centrales avaient attendu trop longtemps pour relever les taux d'intérêt alors que l'inflation continue de s'accélérer. La semaine dernière, la Banque d'Angleterre a augmenté ses taux pour le troisième mois consécutif.