Il y a encore quelques mois personne n'aurait pu, su ou voulu anticiper des taux à 10 ans à 0.30% sur les emprunts d'état allemands, à 0.55% sur les emprunts d'état français. De même, il eut été surréaliste et inconscient de parier sur des taux longs rémunérant...
Dans notre dernière note de l'année 2014, nous confirmions la montée en puissance des incertitudes : « appréhender avec exactitude l'évolution des marchés financiers devient de plus en plus difficile ». La décision la semaine passée de la BNS semble abonder dans ce sens.
Le retour de l'aversion au risque en ce début d'année s'explique par la conjonction de trois facteurs : la baisse sans précédent du prix du baril de pétrole, le retour de la crise souveraine européenne par le truchement de la Grèce et, enfin, les fortes attentes de la part des opérateurs vis-à-vis de la BCE.
Les différentes mesures mises en place par la Russie pour contenir la hausse des cours sur son marché intérieur ralentissent les exportations de blé sur la scène internationale. Les marchés des matières premières agricoles réagissent face aux décisions de l'un des principaux exportateurs de blé dans le monde.
Selon Jacques Blot Conseiller de Convictions AM, il est peu plausible que le scénario 1998 se réalise. Mais il est tout aussi peu probable que la Russie connaisse une sortie de crise relativement rapide comme en 2009...