Il fallait une fois encore ignorer le consensus : l'aléa Donald Trump
s'est produit le 8 novembre. Mais la frayeur initiale des investisseurs
s'est très rapidement convertie en une ovation générale. La théorie
des jeux s'est imposée de nouveau aux marchés : le consensus était
tellement pessimiste sur les conséquences d'une élection de Donald
Trump qu'il ne pouvait que se rassurer.
Les projets économiques de Donald Trump, finalement bien accueillis par les marchés, pourraient prolonger le cycle d'expansion américain et la tendance haussière des indices boursiers. La hausse des taux long qui est intervenue n'est pas encore préoccupante.
Selon Claire Bourgeois, Directrice de la Gestion assurantielle (ALM - Asset Liability Management) chez Groupama AM, la recrudescence du risque politique et son impact potentiel sur les marchés financiers est un scénario théorique adverse, que les investisseurs institutionnels ne doivent pas négliger.
Trois thèmes majeurs animeront les marchés en 2017, entre d'une part, la combinaison d'une croissance modérée et d'une remontée à court terme des chiffres d'inflation, d'autre part, le soutien renouvelé des politiques monétaires à la croissance et à la stabilité financière, favorable aux actifs risqués et, enfin, le retour des incertitudes politiques.
Voilà pourquoi, à l'énoncé de ce titre et en dépit de la mode du moment, il n'y aura pas de krach obligataire. Aujourd'hui, le nouveau consensus est de parier non seulement sur la fin du cycle de baisse des taux longs mais encore pour les plus excessifs sur un krach obligataire redoutable et violent.