Le débat sur une récession imminente est revenu en force, avec son cortège de conséquences pour l'allocation d'actifs. L'inversion, passagère à ce jour, des courbes des taux obligataires, le ralentissement économique ou l'adéquation de la politique monétaire alimentent en effet les craintes des investisseurs de retournement des marchés actions.
Après une année 2018 volatile et un début d'année 2019 marqué par un fort rebond lié au retour des flux de capitaux sur les marchés obligataires émergents, il est opportun de se demander s'il est encore pertinent d'investir sur ces marchés aujourd'hui.
Dans l'environnement de taux durablement bas encore récemment conforté par la BCE et la Fed, la thématique de la recherche de rendement est encore et toujours d'actualité. Les investisseurs sont contraints de se tourner vers des classes d'actifs plus risquées pour espérer générer de la performance, ce qui place la gestion du risque au coeur de leurs préoccupations.
Nous sous-pondérons les actions mondiales. Le ralentissement des économies développées se confirme et les perspectives de croissance des bénéfices se dégradent. Le niveau élevé des actions laisse peu de place aux mauvaises surprises.
Les marchés financiers continuent de progresser avec une persévérance troublante. En Europe notamment, ni la dégradation du commerce mondial, ni le ralentissement confirmé de la croissance, ni l'accroissement régulier des dettes, ni les quelques jours qui nous séparent du 12 avril et d'un possible Brexit chaotique, ni la signature sino-italienne...