Certains porteurs de dettes bancaires reçoivent quant à eux un traitement moins favorable. L'équivalent de 17 Mds de francs suisses d'obligations dite AT 1 (Additional Tier 1) se sont ainsi évaporées, entraînant une perte sèche pour les investisseurs. Il s'agit de titres plus risqués dont le remboursement est contingenté à certaines conditions...
Et dire que début mars, nous en étions presque à nous désoler d'une actualité trop pauvre pour animer nos hebdos crédit… Nous aurions dû simplement profiter de ces moments de calme et compter sur nos chères (chacun choisira la définition du mot ‘cher' qui lui conviendra) amies les banques d'investissement pour animer, une fois de plus, l'actualité…
Selon Jérémie Boudinet, responsable crédit investment grade chez La Française AM, les marchés financiers devraient accorder plus d'attention au secteur bancaire parallèle qu'aux banques américaines et européennes, qui sont déjà suffisamment capitalisées et réglementées...
Cette faillite bancaire inattendue est la plus importante depuis 2008 aux Etats-Unis. L'événement a provoqué un repli des actions du secteur bancaire des deux côtés de l'Atlantique, ainsi qu'une hausse des primes de risque associées à ces émetteurs sur les marchés obligataires.
Si nous voulons simplifier à l'extrême, les banques sont comme un investisseur obligataire : elles sont heureuses de voir les taux augmenter parce que cela conduira à un rendement plus élevé pour les nouvelles émissions, mais elles doivent gérer le mark-to-market plus faible des obligations qu'elles détiennent lorsque les taux augmentent...