L'environnement actuel d'envolée des prix des matières premières, d'inflation élevée et de fortes incertitudes géopolitiques fait assez logiquement penser aux années 70, et ce faisant, laisse planer la menace d'une « stagflation ». Pourtant, cet environnement ne présente pas exactement les caractéristiques de la stagflation...
Les économies et les marchés financiers traversent un cycle de resserrement monétaire d'une ampleur inédite depuis des décennies. On se souvient du « bon vieux temps », lorsque les banques centrales des marchés développés relevaient les taux de 25 points de base après un long et prudent exercice de communication...
Commencer tôt n'est pas nécessairement une garantie d'arriver le premier. Après que la Banque d'Angleterre (BoE) est devenue la première grande banque centrale à mettre fin à sa phase de politique de taux d'intérêt bas en décembre 2021, la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) ont suivi le mouvement après quelques mois de pause.
Alors que l'inflation en zone euro a dépassé 9% en août et que les perspectives économiques se sont assombries, la BCE a procédé à la hausse de taux la plus importante depuis sa création.
Comme chaque année, le mois d'août 2022 a été marqué par la réunion de Jackson Hole et les discours des deux grandes banques centrales, Jerome Powell pour la Réserve fédérale des Etats-Unis, et Isabel Schnabel pour la Banque centrale européenne. Malgré des configurations macroéconomiques divergentes...