Selon Julien-Pierre Nouen, Economiste de Lazard Frères Gestion, les inquiétudes sur l'impact de la fin Quantitative Easing sur la croissance semblent excessives. Quant aux inquiétudes sur une éventuelle survalorisation des actions, elles lui paraissent exagérées, les multiples de valorisation n'ayant pas atteint des niveaux excessifs ces dernières années.
Le marché de la dette d'entreprise ‘Investment Grade' (IG) poursuit
son appréciation du fait d'afflux de liquidités importants en
provenance des investisseurs institutionnels.
La sortie annoncée des politiques non-conventionnelles constitue une étape délicate pour les marchés de taux. Les dommages collatéraux sont nombreux, notamment sur le Bund dont l'évolution est totalement liée à la politique de la Fed. Les rendements à 10 ans, tant aux Etats-Unis qu'en Europe, s'affichent désormais sensiblement au-delà de leurs valeurs d'équilibre…
Habitués à scruter tout particulièrement l'évolution des conditions de marchés en zone Euro au cours des dernières années, les investisseurs déplacent aujourd'hui la focale. Alors que les perspectives économiques demeurent atones pour le Vieux Continent et que la Banque Centrale Européenne maintient le statut quo, les catalyseurs boursiers sont ailleurs.
Poursuivre la politique monétaire actuelle, qui consiste à doper les obligations souveraines et, ce faisant, provoquer une multitude de « mispricings » serait très dangereux à long terme. Cela pourrait aussi, bien sûr, stimuler l'inflation.