Pour les marchés et les économistes, il ne peut pas se produire de krach obligataire. Et pourtant le krach se produira parce-que les raisons extra-économiques pour lesquelles les investisseurs achetaient massivement des obligations d'état vont disparaître
C'est à cette époque de l'année que les stratégistes de marché
présentent leurs perspectives pour l'année à venir. En général ils ne
s'attardent pas sur les événements survenus depuis leur dernière
publication, peut-être par peur d'être confrontés à leurs propres
erreurs de jugement.
Les indices européens continuent de corriger. Après onze mois d'un rally quasi ininterrompu, les marchés sont entrés dans une phase de consolidation. Ce coup d'arrêt, qui a déjà rogné un tiers des performances annuelles du CAC 40 en à peine deux semaines, peut-il renvoyer les indices du Vieux Continent à des niveaux bien plus bas ?
La supériorité des bourses américaines par rapport aux principaux indices européens n'a fait que s'accroître ces dernières années. Alors qu'au cours des vingt années précédentes les forces de rappel étaient puissantes entre le S&P 500 et l'eurostoxx 50...
Sur les marchés financiers, les désastres frappent généralement de façon inattendue. Néanmoins, le cataclysme est invariablement précédé par des avertissements. Les inquiétudes provoquées plus tôt dans l'année par la perspective d'une normalisation de la politique monétaire américaine peuvent être considérées comme de tels signes avant-coureurs...