La perspective évoquée de nouvelles mesures de soutien à l'économie de la part de la BCE n'a pas réduit la demande d'euro ces dernières semaines. La forte résilience de la monnaie unique n'est pas liée directement à une amélioration des perspectives économiques mais bien plus au rempart de taille que constitue la BCE aux yeux des investisseurs.
La vertu sécuritaire apportée par des instruments monétaires se paie au prix fort, avec des perspectives de retour sur investissement quasi nulles.
Dans ces conditions, le recours à des titres obligataires de maturité courte permet de dynamiser la gestion de trésorerie tout en limitant le risque de remontée des taux.
Pragmatique, la Banque Centrale Européenne pourrait enfin franchir le pas de mesures non conventionnelles. L'approbation du mécanisme de sauvetage européen par la Cour Constitutionnelle allemande et l'inflexion récente des propos du président de la Bundesbank sont autant de signaux inédits...
Selon Christophe Morel, Chef Economiste chez Groupama Asset Management, il va falloir s'habituer à la menace déflationniste. Elle va persister : les niveaux toujours élevés d'endettement font peser durablement un risque de processus déflationniste en Zone euro…
A très court terme, Matthieu Belondrade, Responsable des marchés actions émergents chez Natixis juge plus prudent d'adopter une position de légère sous-pondération sur la Russie dans ses allocations actions, avec une préférence pour les sociétés russes exportatrices bénéficiant de la faiblesse de la devise…