Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, a pu limiter la hausse de l'euro en se contentant de rappeler aux marchés qu'un nouvel assouplissement était possible. Mais si la BCE reste inactive, ce discours conciliant ne suffira pas à freiner l'euro.
Malgré la baisse de 3,3% du yuan contre le dollar jusqu'ici cette année, les données économiques augurent de son prochain redressement. Pourrait-il alors menacer le statut de principale monnaie de réserve mondiale du dollar ?
Le retour de la croissance économique et la probable baisse à venir de l'euro devrait permettre à l'inflation de ne pas baisser davantage mais celle-ci restera faible. En l'absence de nouveau choc, à l'aune des derniers discours des membres du directoire de la BCE, la mise en place d'un assouplissement quantitatif semble donc peu probable.
Le décrochage économique de notre pays est en effet très préoccupant, et il était donc urgent de tenter de l'enrayer, car l'indulgence actuelle des marchés financiers à l'égard de la France pourrait ne pas durer.
A l'heure où la plupart des économies de la zone euro sont sorties de la récession, et où les menaces pesant sur la survie de la monnaie unique semblent définitivement écartées, il semble incongru de parler de risque de déflation. Mais une inflation faible est-elle une menace ou une bonne nouvelle permettant d'accompagner les gains de compétitivité ?