Les déferlantes de « l'euro nouveau » s'approchent des côtes européennes. La BCE débarque et va libérer la croissance eurolandaise du joug de l'austérité et propulser la région vers de nouvelles « trente glorieuses ». Et la BCE fait aussi « son » propre plan Marshall !
Avec un taux de croissance réduit à 0,2 % au premier trimestre et avec une inflation qui demeure très en-deçà de l'objectif des 2 %, le taux d'inflation n'était que de 0,5 % au mois de mai, la Banque Centrale Européenne après de longs mois d'atermoiements a décidé de modifier sa grille de taux.
Après avoir vu comment les missions et comportements des banques centrales avaient évolué depuis 20 ans, il s'agit de montrer que ces évolutions ont crée une dépendance psychologique, économique et financière obsessionnelle de tous les acteurs de l'économie à ces institutions. C'est bien le problème majeur du fonctionnement de nos économies.
Wall Street n'a prêté que peu d'attention à la révision de la croissance du PIB américain pour le premier trimestre, qui a fléchi de 1% (contre +0,1% initialement attendu). Là où les indices européens manquent d'entrain – les investisseurs du Vieux Continent optent pour la prudence avant la réunion décisive de la Banque Centrale Européenne du 5 juin – la Bourse américaine est bercée d'euphorie.
Au Japon, l'Abenomics de Shinzo Abe, qui se chiffre en milliers de milliards de dollars, est en perte de vitesse et de nouvelles mesures de relance monétaire pourraient être inévitables pour empêcher que l'économie n'entre en récession. Explications de Léon Cornelissen, économiste en chef de Robeco.