Selon Sam Peters, Managing Director, Portfolio Manager chez ClearBridge Investment, filiale de Legg Mason, malgré l'effondrement apparent de la volatilité des prix à l'échelle mondiale sur un éventail d'actifs incroyablement large, nous sommes en proie à un débat intellectuel délicat concernant l'intégrité des prix actuels du marché.
Selon les équipes de gestion d'EGAMO, désormais, tout peut sembler cher, et même "similairement" cher, quelque soit le niveau de risque de l'actif considéré ou sa maturité. Cette situation est la conséquence de la constitution volontaire d'un effet richesse aux Etats Unis, alimenté par la reflation des marchés entretenue par la FED...
Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE s'est exprimé hier sur l'efficacité attendue des mesures annoncées par la banque centrale, le mois dernier. Il estime que le passage du taux de facilité de dépôt en territoire négatif et la mise en place de nouvelles opérations de refinancement des banques (T-LTRO) suffiront à relancer le crédit aux agents économiques. L'équipe de Diamant Bleu Gestion nuance ces anticipations.
Les situations en Europe et aux Etats-Unis divergent de plus en plus et bon nombre de questions sont en suspend : la croissance américaine résistera-t-elle à la fin du QE ? L'augmentation des salaires aux Etats-Unis est-elle le signe avant-coureur d'une hausse de l'inflation ? L'Europe va-t-elle mettre en place un véritable assouplissement monétaire ?
L'âge d'or d'un niveau de volatilité exceptionnellement bas est à bout de souffle. Or, l'on peut d'ores et déjà observer quelques feux de paille. A la mi-mai, les obligations de la périphérie européenne ont perdu près d'un quart des gains réalisés depuis le début de l'année en seulement quatre jours...