A Jackson Hole, la grand-messe annuelle des banquiers centraux de la planète tenue fin août, Mario Draghi a peut-être ouvert la voie à plus d'activisme de la part de la BCE. En déclarant que la Banque Centrale Européenne se « tenait prête à ajuster encore sa politique », le gouverneur a rendu un peu plus plausible le scénario d'un Quantitative Easing en Europe.
Les marchés financiers font leur rentrée cette semaine. Il y a fort à parier que l'actualité des banques centrales passe le risque géopolitique pour longtemps en arrière-plan. Tout au plus peut-on anticiper quelques remous encore sur le DAX 30, à la faveur du conflit en Ukraine...
Si l'inflation a de nouveau reculé en août dans la zone euro, à 0,3%, selon l'agence Eurostat, pour Patrice Gautry, Chef Economiste du groupe Union Bancaire Privée, la zone euro traverse une phase de désinflation qui n'est pas forcément le signe précurseur de la déflation même si le risque à la baisse reste très présent.
Après avoir suscité beaucoup d'espoir, la reprise européenne semble marquer le pas et le paysage économique s'est sensiblement dégradé en quelques semaines : tassement des indicateurs de confiance, croissance du PIB au 2ème trimestre nulle, pressions déflationnistes, tensions géopolitiques...
Malgré une baisse de la volatilité sur les marchés et le récent rebond des indices actions en Europe (après plus de 10% de baisse en deux mois), le risque reste sous-jacent.