Les investisseurs et les personnes qui suivent de près les marchés financiers mondiaux sont nombreux à prévoir une hausse des taux d'intérêt. Les CIO des filiales d'investissement de Legg Mason sont de cet avis, mais pensent qu'il faudra jusqu'à deux ans, si ce n'est plus, pour que cette tendance se concrétise.
Ceux qui espéraient une inflexion du discours de la Réserve Fédérale à propos d'une prochaine remontée des taux, considérant que les signes de reprise aux Etats-Unis se multiplient, en seront pour leurs frais. La Fed a renouvelé son inquiétude vis-à-vis de la dynamique économique.
Depuis l'été, les marchés financiers sont confrontés à des incertitudes accrues. Ceci est notamment imputable à la recrudescence des turbulences géopolitiques, par exemple en Ukraine et au Moyen-Orient. Bien que l'aversion des investisseurs pour le risque ait quelque peu augmenté, les effets négatifs sont relativement limités.
La divergence économique s'accentue entre les États-Unis et la zone euro, et ce faisant, vient le temps d'une « ?vraie ? » divergence monétaire ? : nous nous attendons à un resserrement monétaire plus vite et plus fort que prévu aux États-Unis, tandis que le risque est d'observer un nouvel assouplissement en zone euro.
Crise systémique ou pas, marasme économique ou pas, une banque centrale responsable ne devrait pas être là pour faire plaisir à qui que ce soit.Elle doit avant tout, faire preuve d'efficacité. Efficacité pour le vrai financement de l'économie, pour la protection de l'épargne, du pouvoir d'achat de particuliers et pour la couverture des risques des agents économiques dans les meilleures conditions de prix et de liquidité.