Après avoir soufflé le chaud en novembre, les Banques Centrales, sans grande cohérence, soufflent le froid en décembre, décalant de quelques mois l'espoir d'une stabilisation puis d'une baisse des taux d'intérêt.
"Tout se passe comme si...". Cette phrase communément utilisée dans le milieu scientifique pour se rassurer sur le bon déroulé d'une expérience pourrait aussi trouver à s'appliquer en cette fin d'année lorsque l'on observe la tournure prise par les évènements...
Les marchés financiers rebondissent fortement depuis début octobre, alors que la plupart des investisseurs conservaient une perspective baissière. En effet, l'atteinte de niveaux techniques importants, a permis à certains de profiter de faible volume et d'une actualité réduite pour démarrer une forte hausse qui persiste depuis maintenant deux mois.
A l'issue du discours prononcé par Jerome Powell à l'Institut Brookings mercredi dernier, les marchés ont choisi de retenir que la Fed était prête à ralentir le rythme des hausses de taux. Son président a néanmoins répété que le marché du travail restait tendu – les offres d'emploi dépassent largement le nombre de chômeurs –
La très forte poussée de l'inflation en zone euro (+10,6% sur 12 mois en octobre) s'explique en grande partie par la flambée des prix de l'énergie (+59,2% sur un an) et de l'alimentation (+15,5%), mais les autres composantes ne sont pas en reste. L'inflation hors alimentation et énergie atteint 5,0%, un niveau également très élevé...