Selon Bruno Colmant, Chef Economiste, Banque Degroof Petercam, il ne faut pas s'y tromper : derrière le slogan America First du prochain Président des États-Unis, il y a une titanesque machine économique qui se met en mouvement, ce qui aura des conséquences économiques néfastes pour l'Europe.
Les élections américaines, la victoire de Donald Trump et la lame de fond qu'elle a provoquée sur les marchés ces dernières semaines auraient presque fait oublier les fondamentaux. Car au-delà des effets sporadiques des échéances politiques sur les marchés, l'essentiel n'en reste pas moins les indicateurs économiques.
Les défis structurels auxquels l'économie mondiale est confrontée restent importants. En effet, les niveaux de croissance du PIB demeurent durablement faibles, l'endettement est, globalement, toujours élevé, tandis qu'il faut considérer une recrudescence des incertitudes liées notamment au risque géopolitique.
La BCE n'est pas encore prête de changer le cap de sa politique monétaire ultra accommodante… a fortiori après la réaction des marchés obligataires suite à l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis ! Pourtant, loin de remplir ses objectifs initiaux, le maintien de la politique de taux zéro...
A l'approche du scrutin présidentiel et de la remontée de Donald Trump dans les sondages, les marchés n'avaient pas caché leur nervosité. S'il ne faisait aucun doute que l'élection du candidat républicain allait générer de la volatilité sur les marchés, le scénario qui s'est finalement joué à l'annonce de sa victoire n'a pas manqué de surprendre.