Fin 2022, le consensus du marché prévoyait une récession dans la zone euro et aux États-Unis en 2023. C'est désormais loin d'être certain. Toutefois, la menace de récession n'a pas disparu du jour au lendemain.
La croissance mondiale surprend par sa résilience et devrait même profiter de la réouverture de la Chine. Les hausses de taux massives aux Etats-Unis et en Europe n'ont pas à ce jour réussi à freiner significativement l'activité. L'inflation recule mais de manière désordonnée avec une dimension salaire toujours préoccupante...
Les taux souverains 10 ans se tendent à environ 3.7% aux Etats-Unis, 2.35% en Allemagne et 2.8% en France. Les marchés actions perdent autour de 2%. Les titres américains sous-performent les actions de la zone euro...
Le 2 février 2023, la Banque centrale européenne (BCE) a de nouveau relevé ses taux directeurs de 50 points de base (0,50%) et a confirmé qu'une hausse semblable devrait avoir lieu le 16 mars. Christine Lagarde a annoncé que la BCE « évaluera » ensuite la trajectoire de sa politique monétaire avant la réunion du 4 mai.
Les acteurs du marché semblent être beaucoup plus certains de savoir quels taux d'intérêt seront les plus appropriés que la BCE elle-même. Ulrike Kastens, économiste Europe chez DWS, tente d'expliquer pourquoi.