Selon Bruno Colmant, Chef Economiste, Banque Degroof Petercam, il apparaît que la politique monétaire accommodante de la BCE porte en elle les conditions d'un brutal réveil du risque étatique, et donc de dissensions dans la gestion politique de la monnaie unique.
Pour Kommer van Trigt et Olaf Penninga, gérants de portefeuille chez Robeco, les risques politiques conditionnent l'évolution des marchés obligataires à mesure que la BCE diminue ses achats. Selon eux, une allocation géographique active au sein de la zone euro est dorénavant cruciale...
Mario Draghi a de nouveau défendu l'action des banques centrales en insistant sur les effets bénéfiques suscités par la mise en place de politiques monétaires non-conventionnelles : une hausse de 3% du PIB par tête au cours des deux dernières années, une baisse du chômage qui s'établit à son plus bas niveau depuis mai 2009...
Un client m'a demandé récemment quand la Fed ou les autres banques centrales pourraient un jour commencer à revendre leurs actifs sur le marché. Ma réponse est : JAMAIS. Le bilan mondial des banques centrales de 12 trillions USD est PERMANENT – et il croît de plus d'1 trillion USD par an, grâce à la BCE et à la Banque du Japon...
Les actifs risqués affichent une résilience exceptionnelle et les marchés actions estiment à l'évidence que la présidence de Donald Trump sera favorable aux bénéfices des entreprises. Ils anticipent un coup de pouce budgétaire de la part du nouveau président, qui alimentera la hausse de la rentabilité...