Pour Jean-Jacques Friedman, Chief Investment Officer (CIO) de Natixis Wealth Management, ce ne sont pas les évolutions des perspectives économiques qui expliquent la hausse des marchés, mais bien le revirement des politiques monétaires. Des décisions qui sont interprétées de façons différentes selon la nature des investisseurs.
L'indépendance des banques centrales est généralement considérée comme une condition préalable à la réussite de la politique monétaire. Cependant, alors que les économies ont connu des difficultés au cours des dix dernières années et que l'inflation n'est plus considérée comme un problème, cette opinion ne fait pas l'unanimité, estime Stewart Robertson, économiste senior chez Aviva Investors.
La BCE a baissé significativement ses perspectives économiques et les marchés sont déprimés. Les trois pilules proposées par Mario Draghi ne semblent pas suffire à remonter le moral des marchés.
Les marchés ne croient plus à la capacité de la BCE de relever ses taux directeurs en 2019 et le thème de la japonisation de l'Europe revient de plus belle. Une comparaison avec l'expérience de la Fed ces dernières années permet d'y voir plus clair.
La menace de nouveaux droits de douane américains, en cas de désaccord entre les deux pays, intervient alors que les statistiques économiques chinoises se détériorent sensiblement et que des fragilités apparaissent. Les autorités chinoises ont pris de nouvelles mesures accommodantes pour compenser l'impact de ces droits de douane...