Les inversions de courbes de taux annoncent peut-être les récessions, mais
elles n'affectent pas tant les performances du marché, explique Jeroen
Blokland, investisseur multi-actifs.
Sur la décennie qui a suivi la Grande Récession, les banques centrales ont eu massivement recours à des mesures non-conventionnelles pour satisfaire leurs mandats, qu'ils soient duals (stabilité des prix et plein-emploi) ou uniquement focalisés sur la stabilité des prix...
Pour Jean-Jacques Friedman, Chief Investment Officer de Natixis Wealth Management, les marchés sont plus que jamais dépendants des banques centrales. Dans le mouvement de hausse du premier trimestre, ce sont les dynamiques de taux et de flux qui ont été déterminantes.
Dans sa nouvelle étude, UBS Global Wealth Management passe en revue des scénarios de récession et leurs conséquences sur la zone euro et sur l'euro lui-même. Selon l'étude, la succession à la tête de la Banque centrale européenne (BCE), le Brexit et le populisme sont autant de facteurs de risques qui doivent être pris en compte par les investisseurs.
L'inversion de la courbe des taux est souvent vue comme un signe avant-coureur de récession, ce qu'elle peut être, mais avec un délai qui peut être assez important. Lors du cycle précédent, elle a eu lieu au tout début de l'année 2006, soit presque deux ans avant l'entrée officielle en récession de l'économie américaine.