Ces problèmes sont loin d'être une surprise, les tensions sur le marché monétaire, comme nous le montrions mercredi dernier deviennent de plus en plus récurrentes. La situation s'est détériorée récemment en particulier à cause de l'augmentation forte, presque 200 milliards de dollars, des dépôts du Trésor américain à la Fed...
Pas facile pour la FED de satisfaire les anticipations des marchés face aux données économiques de ces derniers jours et à l'amélioration récente des conditions financières. Si elle ne pouvait guère reculer cette fois-ci, abaissant comme largement anticipé son objectif des Fed Funds d'un quart de point dans la fourchette de 1,75 % à 2 %, elle n'avait guère les moyens d'annoncer davantage.
La nouveauté ici est qu'aucune date n'est annoncée pour la fin du QE. Le QE durera « aussi longtemps que nécessaire pour renforcer les effets accommodants de ses taux d'intérêt et d'y mettre fin peu avant de commencer à relever les taux d'intérêt directeurs. »...
La duration a enregistré en août une évolution vertigineuse. La totalité de la courbe des obligations souveraines allemandes, jusqu'à 30 ans, se négocie désormais avec un rendement négatif, et la moitié des obligations investment grade européennes dégagent également des rendements inférieurs à zéro.
Rarement une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) aura suscité autant
d'intérêt, de craintes, d'excitation ou encore de doute. Cette réunion marquera aussi
l'avant-dernière réunion sous la présidence de Mario Draghi avant l'arrivée en
octobre de Christine Lagarde. Quelles sont les conséquences et comment se
positionner ?